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Reconnaître une situation d'urgence médicale

Auteur
Orion Santé
Publié le 5 avril 2025

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Une urgence médicale peut survenir à tout moment, et savoir réagir rapidement fait toute la différence. Comment distinguer un simple malaise d'une situation critique ? Quels sont les premiers réflexes à adopter avant l'arrivée d'une situation critique ? Quels sont les premiers réflexes à adopter avant l'arrivée des secours ? Faut-il toujours composer le 15 ou attendre de voir si les symptômes disparaissent ? On fait le point pour vous donner les clés d'une évaluation rapide et efficace.

Quel sont les signes d’une urgence médicale ? 

Quand une urgence médicale survient, il est essentiel d’identifier rapidement les signes qui doivent vous alerter. 

Certains sont évidents, comme une perte de conscience soudaine, une difficulté respiratoire aiguë ou une hémorragie importante. Mais d’autres sont plus insidieux et peuvent passer inaperçus si on ne sait pas les repérer.

Par exemple, une douleur thoracique persistante accompagnée d’une sensation d'oppression peut annoncer un infarctus du myocarde. Pourtant, chez certaines personnes, dans les semaines ou les mois précédant un infarctus, les femmes ont généralement eu des signes avant-coureurs passés inaperçus, car ils sont encore méconnus et peuvent être intermittents : essoufflement, gêne dans la poitrine, fatigabilité à l’effort, palpitation…

Autre exemple, un AVC ne provoque pas toujours une paralysie immédiate, mais peut se manifester par des troubles du langage, une vision brouillée ou une asymétrie du visage.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : chaque année, 140 000 AVC sont recensés en France. Chaque minute compte : une prise en charge tardive augmente les risques de séquelles lourdes. Identifier ces signes le plus tôt possible permet d'agir vite et de limiter les conséquences.


 

Comment agir face à une détresse vitale ?

Une détresse vitale exige une intervention rapide. C'est le cas, par exemple, de l'arrêt cardiorespiratoire, s'il est prolongé au-delà de quelques minutes, aboutit très rapidement au décès du patient. Au-delà de 5 minutes d'arrêt cardiaque, la survie est de l'ordre de 7 à 8 %. Au-delà de 10 minutes, elle est proche de 0.
Face à une situation critique, il faut garder son sang-froid et agir sans attendre.

Un bon réflexe est d’évaluer la conscience et la respiration de la victime. Une personne qui ne réagit pas et ne respire plus normalement doit recevoir un massage cardiaque immédiat

Accompagné d’un massage cardiaque, le DAE contribue à augmenter significativement les chances de survie. À ce sujet, le DAE est un dispositif médical soumis à une obligation de maintenance, incombant à l’exploitant, afin de s’assurer que le DAE soit opérationnel. La maintenance doit être réalisée suivant les préconisations du fabricant décrites dans la notice d’utilisation, par l’exploitant lui-même, le fabricant ou sous sa responsabilité.

Certaines détresses sont moins visibles mais tout aussi graves. Une réaction allergique sévère (choc anaphylactique) peut provoquer un gonflement des voies respiratoires, rendant la respiration impossible en quelques minutes. Si la victime a une injection d'adrénaline sur elle, l'utiliser sans attendre peut lui sauver la vie.


 

Faut-il toujours appeler le 15 ? 

Beaucoup se demandent s'il faut toujours appeler le 15 en cas de symptômes inquiétants. La réponse est simple : mieux vaut appeler une fois de trop que pas assez. Les opérateurs du SAMU sont formés pour évaluer la gravite d'une situation et vous guider sur la conduite à tenir.
 
Dans certains cas, un simple appel permet d’éviter un déplacement aux urgences inutile. A l'inverse, certaines urgences peuvent sembler "bénignes" mais cacher une situation grave. Par exemple, une douleur à la jambe peut être le signe d’une thrombose veineuse profonde (phlébite), risquant d'évoluer en embolie pulmonaire.
 
Selon les données du SAMU, 20,7 millions de dossiers de régulation en 2022 sont traités chaque année en France soit 48% de plus qu’en 2014. Même en cas de doute, le bon réflexe reste d'appeler.


appel d'urgence

 

Quels réflexes adopter avant l’arrivée des secours ?

En attendant les secours, chaque geste compte. Maintenir une personne consciente en position de sécurité peut éviter qu’elle ne s’étouffe en cas de perte de connaissance. 
 
Pour une crise d'asthme, aider la personne à adopter une position assise et lui permettre de prendre son traitement rapidement peut prévenir une aggravation. 
 
En cas de brûlure grave, rafraîchir la zone sous de l'eau tiède 15-25°C (et non froide) pendant plusieurs minutes aide à limiter les dégâts cutanés.
 
L'erreur fréquente est d'attendre en pensant que "cela va passer". Dans 70 % des cas d'infarctus, les patients retardent l'appel aux secours, augmentant ainsi le risque de complications graves sur le plan cardiaque.
                                   
 
 

Comment éviter les erreurs d’évaluation ?

L'erreur la plus fréquente est de minimiser les symptômes, en particulier chez les jeunes ou les sportifs, pensant à tort qu'une douleur thoracique est due à un simple stress. Pourtant, certaines pathologies cardiaques peuvent survenir sans signe précurseur.

Les personnes âgées, à l'inverse, peuvent sous-estimer des signes d'AVC. Une confusion soudaine, une difficulté à parler, une perte d'équilibre, même passagères, doivent alerter immédiatement.

Savoir repérer une urgence médicale repose donc sur un principe simple : mieux vaut agir trop tôt que trop tard. 
En cas de doute, faites confiance à votre instinct et appelez le 15 pour une urgence médicale. Parce que dans l'urgence, chaque minute compte.



Sources : HAS, OMS, Sante.gouv, Info.gouv, sfcardio, Ameli

 

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