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Mammographie : à quel âge et à quelle fréquence ?

Auteur
Orion Santé
Publié le 19 mars 2025
Cancer
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La mammographie est l’un des examens les plus efficaces pour détecter le cancer du sein à un stade précoce. Mais à partir de quel âge est-elle recommandée ? À quelle fréquence faut-il la réaliser ? Et pourquoi certaines femmes doivent-elles commencer plus tôt que d’autres ? On fait le point sur tout ce qu’il faut savoir, y compris sur l’impact des antécédents familiaux, la place des nouvelles technologies et les évolutions des recommandations médicales.

Pourquoi faut-il faire une mammographie régulièrement ?

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes, mais détecté tôt, il peut être soigné dans neuf cas sur dix. La mammographie, en analysant la structure du tissu mammaire grâce aux rayons X, permet d’identifier des anomalies avant même l’apparition des premiers symptômes. Ce dépistage précoce réduit considérablement les traitements lourds et améliore le taux de survie.

L’intérêt de la mammographie repose sur sa capacité à détecter des microcalcifications, des masses suspectes ou des lésions bénignes pouvant évoluer vers un cancer. Dans un programme de dépistage organisé, la mortalité due au cancer du sein diminue de vingt à trente pour cent grâce aux examens réguliers.

Bon à savoir : Il est important de noter que les recommandations varient d’un pays à l’autre. Par exemple, aux États-Unis, la mammographie peut être proposée dès quarante ans, alors qu’en France, le programme de dépistage organisé commence à cinquante ans.


 

À quel âge commencer la mammographie ?

En France, la mammographie est recommandée tous les deux ans pour les femmes âgées de 50 à 74 ans. Cette tranche d’âge correspond à la période où les risques de développer un cancer du sein sont les plus élevés.

Cependant, certaines femmes doivent commencer plus tôt, notamment celles ayant des antécédents familiaux de cancer du sein. Dans ces cas-là, une surveillance spécifique peut être mise en place dès trente ou quarante ans, souvent en complément avec une IRM mammaire et une échographie.

Les recommandations évoluent au fil des avancées scientifiques. Par exemple, une étude récente a montré que les femmes ayant une densité mammaire élevée, c’est-à-dire un tissu glandulaire dense, pourraient bénéficier d’un dépistage plus fréquent, car la mammographie standard est parfois moins efficace sur ces profils.

Il est donc essentiel de prendre en compte la densité mammaire pour adapter le dépistage. Plus elle est élevée, plus il est conseillé d’en discuter avec un professionnel afin de déterminer la meilleure approche.


 

Mammographie : à quelle fréquence selon le profil médical ?

Toutes les femmes ne sont pas égales face au risque de développer un cancer du sein. Selon le profil médical, la fréquence de la mammographie peut varier.

Le dépistage standard concerne les femmes sans facteur de risque particulier. Une mammographie tous les deux ans entre cinquante et soixante-quatorze ans est recommandée. Ce suivi permet d’optimiser la détection tout en limitant les expositions inutiles aux rayons X.

Le dépistage renforcé concerne les femmes ayant des antécédents familiaux, des mutations génétiques comme celles affectant les gènes BRCA1 et BRCA2, ou une forte densité mammaire. Un suivi personnalisé est préconisé. Il peut inclure une mammographie tous les ans dès quarante ans, voire plus tôt si nécessaire.

La surveillance spécifique est mise en place en cas de lésions bénignes ou de doute après un premier examen. Une mammographie de contrôle peut être demandée à six mois ou un an pour s’assurer de l’évolution ou de la stabilisation des anomalies détectées.

Des études ont montré que le dépistage annuel pour les profils à risque peut réduire de trente-cinq pour cent le taux de mortalité lié au cancer du sein.



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Comment les nouvelles technologies améliorent-elles le dépistage ?

Les progrès technologiques transforment le dépistage du cancer du sein et offrent des outils plus précis pour affiner les diagnostics. Parmi les avancées majeures, la mammographie 3D, aussi appelée tomosynthèse, permet d’obtenir une image plus détaillée du sein, réduisant ainsi les erreurs de diagnostic.

L’intelligence artificielle joue également un rôle clé dans l’analyse des images mammographiques. Elle permet d’identifier des anomalies avec une précision proche de celle des radiologues et d’améliorer la détection précoce des cancers.

L’IRM mammaire avancée est particulièrement recommandée pour les femmes à haut risque. Elle offre une capacité de détection supérieure, notamment pour les tumeurs très petites.

Des recherches sont également en cours sur l’utilisation de biomarqueurs et de tests sanguins capables de détecter des traces de cancer du sein avant même qu’il ne soit visible en imagerie. Ces innovations permettent d’adapter le dépistage à chaque femme et d’éviter des examens inutiles tout en améliorant la précision des diagnostics.


 

Quels sont les avantages et les limites du dépistage du cancer du sein ?

Le dépistage par mammographie sauve des vies, mais il présente aussi des limites. Son principal avantage est la détection précoce, qui permet d’éviter des traitements lourds. Plus un cancer est détecté tôt, plus les chances de guérison sont élevées.

Dans les pays où la mammographie est bien implantée, la mortalité liée au cancer du sein a diminué de vingt-cinq à trente pour cent. La prise en charge rapide d’une tumeur suspecte permet une intervention précoce, ce qui améliore considérablement le pronostic des patientes.

Cependant, la mammographie n’est pas infaillible. Le surdiagnostic est l’un de ses principaux inconvénients. Certaines anomalies détectées n’évolueront jamais en cancer agressif, ce qui peut entraîner des traitements inutiles.

Les faux positifs sont également une problématique. Une anomalie peut être signalée à tort, provoquant du stress et nécessitant des examens complémentaires qui ne révèlent finalement aucune pathologie grave.

Enfin, l’exposition aux rayons X, bien que limitée, doit être prise en compte. Le niveau de radiation est faible, mais il est important de ne pas multiplier les examens inutiles. La mammographie reste un outil essentiel du dépistage, mais elle doit être adaptée à chaque profil médical pour en maximiser les bénéfices tout en réduisant ses inconvénients.



Sources : has-sante.frcancer.frcurie.frwho.intsantepubliquefrance.fr

 

 

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