Les facteurs de risque du cancer du sein
Orion Santé

Quels sont les principaux facteurs de risque cancer sein ?
Certains éléments augmentent considérablement la probabilité de développer un cancer du sein. L’âge est l’un des plus déterminants : après 50 ans, le risque double. L’antécédent familial joue aussi un rôle majeur : une femme dont la mère ou la sœur a été touchée a un risque deux fois plus élevé.
Le mode de vie influence aussi les chiffres. Une consommation d’alcool régulière (même modérée) accroît le danger, tout comme l’obésité après la ménopause, qui stimule la production d’œstrogènes favorisant la prolifération cellulaire. Quant à la sédentarité, elle réduit l’efficacité du système immunitaire, rendant l’organisme plus vulnérable.
Mais tous les facteurs de risque ne sont pas modifiables. Certains sont liés à la biologie et échappent à tout contrôle. D’où l’importance du dépistage régulier, permettant une détection précoce et une prise en charge plus efficace.
Facteurs génétiques et héréditaires : quel impact ?
Lorsqu’on parle d’hérédité, on pense souvent aux mutations des gènes BRCA1 et BRCA2. Ces altérations augmentent le risque de cancer du sein jusqu’à 80 % au cours de la vie. Heureusement, elles restent rares : seuls 5 à 10 % des cas sont d’origine strictement génétique.
L’histoire familiale est aussi un indicateur clé. Si plusieurs cas ont été diagnostiqués chez des parentes proches, il est recommandé de consulter pour une évaluation personnalisée du risque génétique. Dans certains cas, un dépistage précoce ou une surveillance renforcée sont proposés.
Les recherches récentes montrent que d’autres gènes pourraient être impliqués. Le séquençage ADN et les avancées en génomique prédictive permettent aujourd’hui d’identifier de nouveaux marqueurs de risque, ouvrant la voie à une médecine toujours plus personnalisée.
Les hormones jouent-elles un rôle dans le cancer du sein ?
Le déséquilibre hormonal est un facteur souvent mis en cause. Plus une femme est exposée aux œstrogènes, plus le risque de cancer du sein augmente. C’est pourquoi une puberté précoce (avant 12 ans) ou une ménopause tardive (après 55 ans) sont considérées comme des éléments aggravants.
Le traitement hormonal substitutif (THS), prescrit pour soulager les symptômes de la ménopause, peut aussi avoir un impact. Son usage prolongé, notamment au-delà de 5 ans, est associé à une légère augmentation du risque. En revanche, l’allaitement maternel joue un rôle protecteur en réduisant l’exposition hormonale au fil du temps.
Peut-on réduire son risque de cancer du sein ?
Bonne nouvelle : oui, des actions concrètes existent ! Si certains facteurs de risque sont inévitables, d’autres sont directement liés à notre mode de vie.
L’activité physique est une arme redoutable. 30 minutes d’exercice par jour réduisent significativement les risques. Une alimentation équilibrée, riche en fruits et légumes, aide aussi à réguler les inflammations chroniques, un facteur favorisant les cellules cancéreuses.
Le tabac et l’alcool sont parmi les principaux ennemis à éviter. Un verre d’alcool par jour augmente le risque de 7 à 10 %. Réduire sa consommation diminue directement les probabilités de développer la maladie.
Enfin, adopter un poids stable après la ménopause limite la surproduction d’œstrogènes, souvent responsable des tumeurs hormono-dépendantes. Un mode de vie sain peut réellement faire la différence.
Les facteurs environnementaux sont-ils sous-estimés ?
L’impact des polluants et des perturbateurs endocriniens sur le cancer du sein suscite de plus en plus d’intérêt. On retrouve ces substances dans certains cosmétiques, plastiques, pesticides et même dans l’air ambiant.
Des études récentes pointent du doigt le bisphénol A (BPA), souvent utilisé dans les emballages alimentaires, qui pourrait favoriser la prolifération de cellules cancéreuses. De même, les pesticides contenant des molécules œstrogéniques sont soupçonnés d’interférer avec le système hormonal.
La pollution atmosphérique est également sous surveillance. Selon une recherche menée en 2023, l’exposition prolongée aux particules fines pourrait augmenter le risque de cancer du sein de 10 à 15 %. Même si ces chiffres demandent encore à être consolidés, ils mettent en lumière l’importance des politiques de réduction des toxiques environnementaux.
Difficile d’échapper totalement à ces risques, mais limiter son exposition aux substances chimiques, choisir des produits plus naturels et privilégier une alimentation bio peuvent être des stratégies intéressantes pour minimiser l’impact de ces facteurs encore trop méconnus.
Sources : ligue-cancer.net, who.int