Comment dépister un cancer du sein ?
Orion Santé

Quels sont les signes d’alerte d'un cancer du sein ?
Le corps nous envoie souvent des signaux, encore faut-il savoir les repérer ! Un cancer du sein peut commencer de manière discrète, sans douleur ni symptôme particulier. Pourtant, certaines manifestations doivent vous alerter.
Parmi les plus fréquentes, on retrouve une boule ou une induration dans un sein, qui persiste au fil du temps. Parfois, la peau se modifie : rougeurs, aspect peau d’orange, rétraction du mamelon, voire un écoulement anormal. Il peut aussi y avoir une douleur localisée ou une sensation de tension inhabituelle.
Des chiffres clés ? 80 % des nodules détectés sont bénins, mais mieux vaut ne pas prendre de risque. Un bilan rapide permet de lever le doute et d’agir vite si nécessaire. Si vous constatez une modification asymétrique ou persistante, une consultation s'impose !
Comment réaliser un auto-examen mammaire efficace ?
Bonne nouvelle : on peut déjà agir soi-même ! L'auto-examen mammaire est une technique simple qui permet de détecter certaines anomalies à un stade précoce. Il se pratique une fois par mois, idéalement quelques jours après la fin des règles, quand la poitrine est moins sensible.
L’idée ? Observer ses seins devant un miroir, sous différents angles, pour déceler une asymétrie, un changement de forme ou une anomalie cutanée. Ensuite, place à la palpation : avec la pulpe des doigts, on effectue des mouvements circulaires légèrement appuyés, de l’extérieur vers l’intérieur. L’objectif ? Sentir une grosseur inhabituelle ou une zone douloureuse ou toute autre anomalie.
Attention, cet examen ne remplace pas une mammographie ! Mais il permet de mieux connaître son corps et de consulter sans tarder en cas de doute.
Quels examens de dépistage sont les plus fiables ?
Face à un doute, plusieurs techniques permettent de dépister un cancer du sein. La plus connue reste la mammographie, une radiographie des seins, recommandée et prise en charge tous les deux ans de 50 à 74 ans. Elle permet de détecter des anomalies invisibles à l’œil nu.
Pour les seins plus denses ou en cas de doute, une échographie mammaire est souvent prescrite en complément. Elle affine le diagnostic et peut dépister certains nodules non visibles à la mammographie. Chez les femmes à risque élevé, une IRM mammaire est parfois indiquée, notamment en cas d’antécédents familiaux.
Dans certains cas, une biopsie est nécessaire pour analyser un tissu suspect. Le taux de sensibilité de ces examens varie, mais la mammographie détecte près de 90 % des cancers du sein à un stade précoce, augmentant considérablement les chances de guérison.
Que faire après un dépistage suspect ?
Un bilan anormal ne signifie pas forcément cancer. Dans 80 % des cas, il s’agit de lésions bénignes, comme des kystes ou des fibroadénomes.
La suite ? Un examen complémentaire peut être proposé : mammographie supplémentaire, IRM, biopsie. Si une anomalie est confirmée, l’objectif sera de préciser son type, son stade et définir le traitement adapté.
La clé, c’est l’anticipation. Un cancer pris en charge tôt offre une survie à 5 ans de plus de 90 %. Le dépistage reste donc le meilleur allié pour augmenter les chances de guérison et éviter des traitements lourds.
Comment réduire les risques de cancer du sein ?
Si l’hérédité joue un rôle, certaines habitudes peuvent aider à réduire les risques. L’alimentation, l’activité physique et l’arrêt du tabac sont autant de facteurs influençant le développement des cellules tumorales.
Les experts estiment que 30 % des cancers du sein pourraient être évités en adoptant un mode de vie sain. Faire du sport 30 minutes par jour, privilégier une alimentation riche en fruits, légumes et fibres, et réduire la consommation d’alcool sont des gestes concrets pour préserver sa santé.
Et surtout penser que le dépistage reste la meilleure prévention !
Sources : has-sante.fr, ligue-cancer.net, curie.fr, who.int