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Vaccination à domicile : quels vaccins peuvent être administrés par un infirmier libéral ?

Auteur
Orion Santé
Publié le 10 juillet 2025
Nouveauté
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La vaccination à domicile est devenue une solution incontournable pour simplifier le parcours de soins. Mais quels vaccins un infirmier libéral est-il autorisé à administrer à domicile ? Le cadre légal a évolué récemment, les règles se sont élargies, et les professionnels peuvent désormais intervenir sur une large palette de vaccins.

Quels vaccins sont autorisés à domicile pour les IDEL ?

Depuis les derniers décrets en vigueur, un infirmier libéral peut administrer à domicile la quasi-totalité des vaccins du calendrier vaccinal chez les personnes âgées de 11 ans et plus. Cela inclut notamment les vaccins contre la grippe, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la polio, les papillomavirus (HPV), les hépatites A et B, le pneumocoque, le méningocoque et même la rage dans certaines conditions.

Il est donc désormais possible de se faire vacciner contre plus de 15 maladies infectieuses directement à domicile, sans avoir à se déplacer. Ce changement vise à renforcer l’accessibilité à la vaccination, en particulier dans les zones rurales ou chez les personnes à mobilité réduite.

Bon à savoir : les injections à domicile sont strictement encadrées et doivent respecter les règles de sécurité, d’hygiène et de conservation des vaccins. Le lieu d’injection n’a aucune influence sur l’efficacité du vaccin, dès lors que le protocole est respecté.


 

Faut-il une prescription pour tous les vaccins ?

Pas forcément. L’infirmier peut administrer certains vaccins sans prescription médicale, si ces derniers figurent sur la liste autorisée par arrêté ministériel. C’est notamment le cas du vaccin contre la grippe saisonnière, pour les personnes âgées de 11 ans et plus, hors populations à risque.

En revanche, d’autres vaccins nécessitent obligatoirement une prescription médicale préalable. L’infirmier libéral peut alors réaliser l’injection sur présentation de cette prescription, même sans avoir suivi de formation spécifique.


 

Quelles limites pour la vaccination à domicile ?

Même si la liste est longue, certaines restrictions s’appliquent toujours :

• Les vaccins vivants atténués (comme le BCG ou le vaccin contre la varicelle) ne peuvent pas être administrés à certaines catégories de patients, notamment les personnes immunodéprimées.
• L’âge minimal du patient est fixé à 11 ans pour les vaccinations sans prescription.
• Tous les actes doivent faire l’objet d’une traçabilité rigoureuse : inscription dans le Dossier Médical Partagé (DMP), le carnet de vaccination, et si possible, information du médecin traitant.

L’état de santé du patient peut aussi contre-indiquer certains vaccins : en cas de fièvre, de traitement immunosuppresseur ou d’allergies connues, l’injection doit être reconsidérée. À domicile comme en cabinet, la rigueur clinique s’impose.


 

IDEL et administration de vaccin : la formation est-elle obligatoire ?

Non. Une formation préalable n’est pas obligatoire pour pouvoir administrer un vaccin.

Les IDEL sont autorisés à vacciner à domicile selon les textes réglementaires en vigueur, sans exigence de formation complémentaire.

Cependant, il est recommandé d’actualiser régulièrement ses connaissances sur :

• la gestion des effets indésirables,
• les modalités de traçabilité,
• les règles d’hygiène et de sécurité.

Cette mise à jour volontaire participe à une pratique de qualité et sécurisée, sans pour autant être imposée par la réglementation.


 

Quels vaccins sont les plus réalisés à domicile ?

En tête de liste, le vaccin contre la grippe saisonnière reste le plus courant. Chaque année, des milliers d’injections sont réalisées directement au domicile des patients. La vaccination contre le tétanos, souvent intégrée dans les rappels tous les 20 ans, arrive aussi en bonne position, tout comme les vaccins coqueluche-diphtérie-polio chez les adultes.

Les vaccins contre les papillomavirus (HPV), désormais recommandés aussi chez les garçons, gagnent du terrain grâce à l’implication croissante des IDEL sur le terrain. Et depuis la généralisation de la vaccination contre le pneumocoque pour les plus de 65 ans, ce vaccin s’est également imposé comme un classique des tournées à domicile.

Au-delà des statistiques, ce sont les contextes individuels qui dictent les choix : campagne de rappel, protection post-exposition (rage, hépatite), voyage à l’étranger ou vaccination pédiatrique chez les grands enfants. La vaccination à domicile couvre aujourd’hui un large éventail de situations, preuve que l’accès aux soins peut aussi rimer avec proximité.



Sources : Ministère de la Santé, Ameli, Santé Publique France

 

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